PREVENTION CONFLIT HOMME-FAUNE EN FORET DENSE HUMIDE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présenté par : ONDO Josélite-Malot

                      Ingénieur de Conception des Eaux et Forêts / Gabon

                      Email : Ondo200894@yahoo.fr

                      Tel :   (241)06452991

 

 

 

 

 

                                                                                         Septembre 2014

 

Sommaire

 

La protection des cultures : une solution aux conflits. 3

Hommes-Faune en forêt dense humide. 3

Abstract3

Résumé. 4

  1. Introduction. 5
  2. Généralités. 5
  3. Contexte et justification de l’étude. 5
  4. Problématique. 6
  5. Objectifs de l’étude. 6
  6. Objectif général6
  7. . 6
  8. . 6
  9. Importance de l’étude. 6
  10. Limites de l’étude. 7
  11. Cadre conceptuel et revue de littérature. 8
  12. Matériel et méthodes. 10
  13. 10
  14. . 11
  15. La plantation des haies vives de Jatropha curcas. 11
  16. . 11
  17. . 11
  18. Résultats et commentaires. 11
  19. . 11
  20. . 12
  21. . 12
  22. Conclusion. 13

Références bibliographiques. 14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La protection des cultures : une solution aux conflits Hommes-Faune en forêt dense humide

 

Abstract

This study deals with crops protection which is among many others, an important component for farm’s yield maximizing. It implements a biological method against crops farms wildlife devastating species. This method includes both a vegetable component represented by a living fence made of Jatropha curcas and entomologist’s represented by bees – through apiculture – and Crematogaster scutellaris ant species.  Beyond the extent that such a method can get in the restraint of the conflict opposing farmers against some wildlife species, it can also contribute to develop rural areas in countries such as Gabon. In the rain forest zones, the campaign against wildlife devastating species can bring about the restriction of rural migration if it involves practices through which country farmers can emerge from the poverty by vending some byproducts such as honey and other resources that provide extra income apart from crops.  

Résumé

Ce travail traite de la protection des cultures qui est, entre autres, un élément fondamental pour la maximisation du rendement – par surface cultivée- des plantations agricoles. Il  met en œuvre une méthode de lutte biologique contre la dévastation des cultures agricoles par la faune sauvage. Cette méthode implique une composante végétale représentée par une ceinture double de haies vives de Jatropha curcas et une composante entomologique représentée par les abeilles - à travers l’apiculture- et les fourmis Crematogaster scutellaris. Au-delà de l’importance que peut revêtir cette méthode dans la limitation des conflits Homme-Faune, elle peut aussi jouer un rôle majeur dans le développement rural dans des pays comme le Gabon. En région de forêt dense humide, une telle méthode est susceptible de contenir l’exode rural en permettant aux paysans cultivateurs  de sortir de la précarité financière, grâce à la commercialisation des produits dérivés tels que le miel et les autres ressources qui leur procurent des revenus supplémentaires, indépendamment des récoltes agricoles.

 

 

 

1.       Introduction

1.1.           Généralités

Le bassin du Congo, principal massif forestier d’Afrique couvre une vaste étendue forestière d’environ 204 millions d’hectares constituée des territoires qui s’étendent entre la fin des espaces sahéliens du Tchad, Soudan et la lisière des plaines bordant le Zambèze. D’après Aubier (1996), cité par Tadjuidje (2009), plus de 65 millions de personnes en Afrique central vivent à l’intérieur ou à proximité des forêts tropicales et dépendent de ces forêts qui jouent un rôle pluriel : source d’énergie, d’alimentation, de médicaments, de produits et services divers (cultures, construction, etc.). Cette population est essentiellement agricole.

            Les effets du changement climatique ont commencé à bouleverser les activités et les conditions de vie des populations rurales avec des répercussions particulièrement fortes dans les zones déjà fragilisées ; soulignent Arrouays D. et al., (2003) ; Ils ajoutent que ces effets ont aussi des incidences sur l’équilibre parfois précaire de la sécurité alimentaire des ménages ruraux et urbains. Cette instabilité de la sécurité alimentaire tire sa source des pratiques agricoles archaïques, mais aussi de la dévastation des cultures par les animaux sauvages, et domestiques

1.2.           Contexte et justification de l’étude

L’état de pauvreté avérée des familles gabonaises, révélé par le diagnostic commandité par la Présidence de la République, a interpellé l’élite politique nationale. Ainsi, les réactions des décideurs nationaux ont permis de déclencher une prise de conscience unanime quant aux actions à entreprendre. Dans ce cas, le secteur agricole peut jouer un rôle crucial. De plus, ses impacts sur la fourniture des produits alimentaires et les ressources commercialisables sont évidents.

Cependant, la pression des espèces animales dévastatrices sur les cultures agricoles a, et continuera d’avoir une incidence sur les productions agricoles. Du point de vue administratif, la plupart des espèces fauniques mises en cause dans la dévastation des cultures agricoles sont protégées par le code forestier en République Gabonaise. D’où, les cultivateurs encourent des sanctions sévères en cas d’abattage d’animaux présumés coupables de délit de destruction de plantations. L’administration en charge des forêts leur propose dans le cas de destruction de plantation avérée,  l’organisation d’une battue administrative dirigée par l’administration qui, à la fin de la mission, emporte les trophées. Toutefois, l’abattage de n’importe quelle espèce est toléré dans le cas d’une légitime défense. Cependant, il demeure difficile de discerner une véritable légitime défense et un acte de braconnage maquillé.

     En guise de méthodes de protection des cultures, l’autorité administrative  suggère d’entourer les plantations de larges tranchées, à défaut de pratiquer des tirs à balles de piment conformément aux recommandations de la FAO (Reuters, 2010). Telles sont les méthodes vulgarisées par le Ministère en charge des forêts, avec l’appui du projet TRIDOM, une entité technique œuvrant pour la promotion du complexe de Parc Nationaux transfrontaliers  (Djoum-Ondzala-Minkébé). Visiblement, ces méthodes paraissent hors portée pour les paysans, quand elles ne  les exposent pas aux affrontements physiques avec les bêtes sauvages.   A cet effet, toute idée de maximiser  le rendement par surface cultivée en forêt dense humide passe inéluctablement par la préservation des cultures contre leur dévastation par des animaux au champ.

1.3.           Problématique

       

Il se passe que dans leurs entreprises agricoles, les cultivateurs comptent exclusivement sur  les revenus issus des seuls produits agricoles. Compte tenu du fait qu’aucune mesure de lutte réaliste et efficace n’a été jusqu’à présent, mise sur pied pour préserver les plantations de la destruction par les animaux, il devient impérieux de vulgariser quelques moyens de lutte abordables contre l’invasion des champs agricoles par les espèces dévastatrices. Autant qu’il serait salutaire de permettre aux cultivateurs d’améliorer leur conditions de vie du point de vue financière, indépendamment de leurs productions agricoles.

1.4.           Objectifs de l’étude

1.4.1.      Objectif général

      L’objectif général de cette étude consiste à réaliser un système de défense des plantations agricoles contre certaines espèces animales.

 1.4.2. Objectifs spécifiques

        - Planter une plante répulsive des animaux dévastateurs des plantations agricoles ;

        - pratiquer l’apiculture au sein des plantations agricoles ;

       - Pratiquer la myrmécologie - élevage d’une espèce de fourmis en pleine plantation vivrière.

 1.5. Hypothèse de l’étude

Cette étude est menée avec la supposition qu’une méthode de protection des cultures efficace réduirait des cas de conflits Hommes-Faune au Gabon

1.6.           Importance de l’étude

       Cette étude revêt un double intérêt :

-          Du point de vue théorique elle pourrait enrichir la documentation sur la la protection des plantations agricoles contre l’invasion de certaines espèces animales particulièrement dévastatrices.

-          Du point de vue pratique, cette étude pourrait contribuer à l’amélioration des paysans agriculteurs des forêts denses humide en général, et du Gabon en particulier, en leur procurant des revenus supplémentaires, indépendamment des fruits de leurs plantations. Sur ce point, elle pourrait revigorer les campagnes en limitant l’exode rural plus que d’actualité dans les pays en voie de développement. Elle pourrait aussi procurer à l’administration en charge des forêts,  un outil de vérification des cas de légitime défense, suivant qu’une bête serait abattue dans une plantation initialement protégée ou non.

1.7.           Limites de l’étude

       Cette étude pourrait se heurter à quelques obstacles, notamment celui de la  répartition spatiale. 

       En effet, malgré l’adhésion escomptée des populations paysannes à son idée originelle, cette étude aurait du mal à  s’étendre sur toute l’étendue du territoire avant un temps relativement long. Pourtant, la majorité des campagnes gabonaises, sinon toutes connaissent les problèmes de Conflits Hommes-Faune.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2.        Cadre conceptuel et revue de littérature

 

Conflits Hommes-Faune (CHF) : allusion est faite ici, aux litiges qui se réfèrent aux dégâts sur cultures agricoles provoqués par des animaux sauvages, mais aussi par le bétail.

    L’administration en charge des forêts enregistre chaque année, des plaintes de nombreux agriculteurs dont les plantations ont été saccagées par des animaux sauvages en pleine forêt dense.

    Dans les régions de savane ou de sahel, ces litiges existent également entre berger/éleveur, et propriétaires de champs/maraichers.

 

Espèces dévastatrices : il s’agit des espèces animales responsables de la destruction au champ, des cultures agricoles. En zone de forêt dense, les animaux sauvages sont responsables d’énormes pertes en termes de produits vivriers. 

 

Battue : action de battre le bois et le taillis pour en faire sortir le gibier. Dans le langage de l’administration en charge des forêts, on parle de battue administrative pour évoquer une opération au cours de laquelle ladite administration organise la traque d’une bête, présumée responsable de destruction des cultures agricoles. La viande revient aux paysans, et les trophées reviennent à l’administration.

 

Trophée : assemblage d’armes, d’objets destinés à  rappeler le souvenir d’un succès, d’une victoire. Dans le cadre des battues administratives, les trophées sont constitués de peaux, d’ivoire …etc.

 

Stress : état psychique et organiquerésultant d’un traumatisme. Au niveau des végétaux, on peut parler de stress hydrique en cas de d’excédent ou de déficit hydrique.

 

Haie vive: clôture faite d’arbres, d’arbustes et d’épines entrelacées.

 

Phérormone : substance odorante secrétée par les insectes, qui sert à transmettre une information et qui déclenche un comportement spécifique chez leurs congénères.

 

Ruche : caisse, habitation où loge une colonie d’abeilles.

 

Tourteau : masse compacte composée de résidus de graines, de fruits dont on a exprimé l’huile, qui sert souvent de nourriture aux animaux. Les tourteaux de Jatropha curcas sont toxiques. Ils ne servent donc pas d’aliments aux animaux. Mais en revanche, ils constituent un engrais  vert bon marché.

 

Oléagineux : plante dont on extrait la matière grasse – à partir du concassage de graines ou de pressage de fruits.

    Dans de nombreux pays, la culture des oléagineux est un secteur important à l’économie agricole.

Les graisses végétales entrent dans la fabrication des biocarburants, des lubrifiants et de nombreux produits cosmétiques

 

Pressage : serrer fortement, comprimer pour extraire un liquide.

 

Ethologie : pour Geoffroy Saint-Hilaire (1854), il s’agit de « la science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel » (Anonyme, 2009).

     L’éthologie s’attache, par l’observation des animaux, à distinguer les différents facteurs qui agissent sur leur comportement.

3.        Matériel et méthodes

          3.1. Matériel

                          La réalisation de ce projet nécessite le matériel essentiel à la réalisation des pépinières de Jatropha curcas ; la confection des ruches et au transport des plants de Jatropha curcas et à l’attraction des fourmis Crematogaster scutelaris. C’est ainsi qu’il est indispensable de disposer de ce qui suit:

 

  • Pour la réalisation des pépinières de Jatropha curcas 

-           Des planches ;

-          Des lattes ;

-          Des pointes ;

-          Des arrosoirs ;

-          Des râteaux ;

-          Des cuves ;

-          Des brouettes ;

-          Des camionnettes

-          Des combinaisons ;

-          Des paires de bottes ;

-          Des paires de gants ;

-          Des machettes

-          Des pioches ;

-          Des plantoirs ;

-          Des pelles ;

-          Des camionnettes

 

  • Pour la confection des ruches

-          Des planches ;

-          Des pointes

-          De machettes ;

-          Des lattes ;

-          Des pointes ;

-          Des fumoirs ; 

 

-          Des chapeaux à voiles métallique ;

-          Des combinaisons ;

-          Des paires de bottes ;

-          Des paires de gants ;

-          Des chapeaux à voile

 

  • Pour l’attraction des Crematogaster scutelaris

-          Des sucettes à la fraise

-          Des pots de confiture ;

 3.2. Méthode

3.2.1.  La plantation des haies vives de Jatropha curcas

          La clôture sera constituée d’une haie faite de deux (2) lignes de plants à écartement de 1,5m – entre les lignes et entre les plants -, dans une configuration triangulaire. Cette  disposition maximise l’éventualité  de contact des bêtes avec les arbustes, tout en assurant une surface vitale convenable à chaque plant de jatropha.

 

         Rustique et longévive – durée de vie supérieure à 35 ans-, le Jatropha est capable de pousser  aussi bien sur les terres arides que détrempées (Anonyme, 2014). Cette plante a également la caractéristique réhabiliter des terres peu fertiles (Anonyme, 2009). La plantation de la clôture pourra se faire avant ou simultanément avec l’installation des premières cultures. Ceci permettra d’obtenir après trois (3) mois – délai de maturité des premières cultures -, des pieds de jatropha déjà susceptibles de produire les premiers effets escomptés. La maturité des plants de jatropha survient dès les six (6) premiers mois, après leur plantation.

 

 3.2.2. Installation des ruches

           Pour un meilleur résultat, on posera le maximum de ruches possible, en prenant la précaution de maintenir une distance minimum de douze (12) mètres avec tout chemin ou toute plantation d’autrui, pour des raisons de sécurité. La répartition spatiale des ruches peut rester aléatoire, mais chaque ruche sera posée de telle sorte que, reliée par quelques cordages à des plants périphériques, elle puisse être soumise à des secousses qui irriteraient les abeilles. Plusieurs méthodes de piégeage existent. L’on pourra attirer les abeilles dans une ruche en y disposant le vin de palme, ou une décoction concentrée de citronnelle. L’installation des ruches peut se faire à la fin des plantations lorsque l’on est certain qu’aucun risque de brulis – pratique courante en agriculture des zones de forêt dense tropicale- ne subsiste plus, afin d’éviter de stresser les abeilles. Mais la meilleure période est celle du mois d’avril, lorsque la majorité de la flore est fleurie. 

 

 3.2.3. La culture des fourmis Crematogaster scutellaris

         Cette fourmi est déjà présente sur l’acacia sp. Elle est lignicole. L’on peut donc lui préparer un habitat à base du bois mort ramassé en forêt. La fourmi Crematogaster scutellaris peut être attirée jusqu’à son nouvel habitat grâce à des sucreries telles que les sucettes, de la confiture,…etc.

 

Ce bois mort abritant les fourmis sera disséminé dans la plantation, toujours à proximité des plants des cultures. L’installation des fourmis pourra s’effectuer après la plantation. Cela permettra à la colonie de se multiplier avant l’apparition des premières menaces d’animaux dévastateurs.

4.        Résultats et commentaires

 4.1. Retombées des haies vives de jatropha

      La haie vive de jatropha contient, voire repousse les animaux. Ce faisant, elle limite la perte des récoltes qui résulte souvent de la dévastation des plantations agricoles par des animaux sauvages en forêt dense équatoriale. Certaines communautés villageoises en Inde, utilisent cette technique de répulsion pour éloigner les éléphants sauvages des villages où ils sont souvent auteurs de nombreux accidents. Tout comme dans certains pays du sahel tel que le Burkina Faso, les clôtures de Jatropha curcas permettent de juguler les incursions du bétail dans les plantations agricoles, ce qui jusqu’à présent, permet d’éviter des conflits entre éleveurs et agriculteurs.

 

En effet, en période de stress – hydrique par exemple-, Jatropha curcas secrète une substance toxique appelée curcasine ou curcine (Novy, 2010) dont l’odeur - inoffensive pour les humains- repousse les animaux (Garic, 2013), voire les insectes tels que les termites.

 

Au-delà de ce rôle protecteur, Jatropha c. fertilise le sol par paillage ou après un traitement du sol aux tourteaux issus du pressage d’huile (Anonyme, 2009). Cette plante peut aussi contribuer au développement économique des ménages en zone rurale. Les graines pressées – même de façon artisanale- donne une huile utilisable comme biodiesel. Elle peut également remplacer le pétrole dans la lampe tempête afin permettre aux paysans de réaliser quelques économies structurelles en utilisant cette huile pressée par eux-mêmes en lieu et place du pétrole acheté en ville.

 Par ailleurs, les tourteaux issus du pressage peuvent servir à la fabrication artisanale du savon et de certains produits cosmétiques. Ces tourteaux constituent également un bon combustible susceptible de remplacer le bois de chauffe dans les ménages grâce à leur capacité à conserver la braise mieux que certains bois communément utilisés en zone de forêt dense humide.

   4.2. Apport bénéfique de l’apiculture

        Hébergées dans une plantation agricole, les abeilles peuvent jouer un rôle important dans la répulsion des animaux qui détruisent les cultures. C’est pourquoi Corbara en 2012, déclare que les abeilles mellifères (Apis mellifera scutellata) infligent de sérieuses blessures à l’éléphant. En effet, malgré sa peau très épaisse, l’éléphant est très sensible aux piqûres d’abeilles au niveau des yeux et au niveau de la trompe. Fritz Vollrath, de l’université d’Oxford voulant évaluer la réaction d’un mâle solitaire (repéré pour avoir été récemment et douloureusement confronté à ces insectes)  à la présence des abeilles avait diffusé l’enregistrement d’un essaim. Le chercheur avait observé que l’animal fuyait rapidement les lieux en secouant la tête et battant les oreilles tout en s’aspergeant de poussière – le dusting- afin de tenter de se débarrasser des abeilles. Avec comme double objectif de confirmer que les éléphants craignent bien les abeilles et que cela peut être une piste pour limiter les conflits avec les agriculteurs, Fritz et une collaboratrice ont entrepris des travaux en Afrique de l’Est sous la houlette de l’ONG Save the elephants.

 

Par ailleurs, le miel produit par les abeilles une source substantielle de revenus supplémentaires. L’argent gagné par la commercialisation du miel pourra booster, sinon soutenir l’émancipation financière des cultivateurs. Ces derniers pourraient également en intégrant le miel dans leurs cultures alimentaires, le substituer à certains produits jusque-là achetés tel que le sucre. Ce qui leur permettra de réaliser quelques économies.

 4.3. L’éléphant déteste les fourmis         

Dans la lutte biologique contre la dévastation des cultures vivrières, la myrmécologie peut être d’un apport considérable. Un observateur affirme en 2010 quePalmer et Goheen, deux chercheurs, après plusieurs expériences grandeur-nature réalisées dans un refuge d’éléphants, avaient constaté que les éléphants répugnaient – voire évitaient – de se nourrir des acacias ayant hébergé ou hébergeant des fourmis Crematogaster scutellaris. Ces fourmis brunes les attaquent au niveau de la trompe, ou au niveau des yeux, des points très sensibles à leurs piqûres. En effet, lorsque ces fourmis se sentent en danger, elles secrètent une substance – une phéromone -  pour alerter leurs congénères. C’est cette substance dégageant une odeur très répugnante, qui repousse les pachydermes, et voire les éloigne.

 

5.        Conclusion

Dans un pays en voie de développement comme le Gabon, la lutte pour la sécurité alimentaire implique directement celle menée pour l’optimisation des récoltes, elle-même étroitement liée aux besoins de protection des cultures agricoles. Pourtant, des méthodes de lutte contre la dévastation des plantations existent. Il suffit de les appliquer efficacement. Ainsi, dans le cadre de la limitation des conflits Hommes-Faune, il est possible d’implémenter des méthodes de protection des cultures qui peuvent influer positivement sur la lutte contre la pauvreté qui sévit dans les campagnes.              

Références bibliographiques

Tadjuidje M., 2009. La certification forestière dans le bassin du Congo. 10p.

Arrouays D., Felle C., Jolivet C., Saby N., Andreux F., Bernoux M., et Cerri  C. 2003., Estimation de stocks de carbone organique des sols à différentes échelles d’espace et de

Novy : 2000, Jatropha curcas dans « Feuilles, fleurs et fruits de…l’Ile de la Réunion et d’ailleurs », 1. http://fr.wikipedia.org

République Gabonaise, 2014 : Plan Stratégique Gabon Emergent, Vision, Axes stratégiques et Projets

(Version provisoire), 108P.

Ali B.O., 2014 : Allocution à la tribune de la première Assise sociale de la lutte contre la pauvreté, Libreville, le 24/04/14

Audrey Garic, 2013 : Comment effrayer les éléphants – pour leur propre bien ?, Chronique pour une économie sociale durable http://ecologie.blog.lemonde.fr/2013/10/04/comment-effrayer-les-elephants-pour-leur-propre-bien/  (site visité le 21/04/14 à 15 h)

Les amis de la terre, 2014 : Jatropha : la plante miracle des agrocarburants est un lamentable échec ! http://www.amisdelaterre.org/Jatropha-la-plante-miracle-des.html , site visité le 22/04/2014 à 16h

SOS faim, agir avec le sud, 2009 : Note de synthèse n° 3 Novembre 2009, 7P.

Bruno Corbara, 2012 : Les abeilles pour éloigner les éléphants, Article paru dans le numéro 6 d’Espèces, revue d’histoire naturelle (p. 74-75)

Sciences et avenir, la revue de toutes les sciences : Chercheurs l’éléphant craint la fourmi, http://actu-science.nouvelobs.com/chercheurs-fourmis.html site visité le 21/04/14 à 18h30.

Palmer et Goheen, 2010, l’éléphant craint la fourmi, http ://www.actu-science.nouvelobs.com/herbe-elephant.html, site visité le 25/08/14 

Reuters, 2010, l’ONU conseille le piment aux agriculteurs contre les éléphants http://www.jack35.wordpress.com/2010/07/27/l- site visité le 29/08/14 à16H