Noël Nelson MESSONE face aux populations rurales du Woleu Ntem et de l’Ogooué Ivindo
Au menu des échanges entre le Ministre de la forêt et les populations rurales des provinces du Woleu Ntem et de l’Ogooué Ivindo, les forêts communautaires, les produits forestiers non ligneux (PFNL) et le conflit Homme-Faune. Ces échanges ont eu lieu les 08 et 10 avril 2014 à Oyem et à Makokou.
Il y a quelques semaines, le Président de la République, Chef de l’Etat a fait une déclaration sur le pacte social où il a invité à lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales. Le Ministère de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des Ressources naturelles met tout en œuvre pour s’inscrire dans cet élan et faire en sorte que les populations bénéficient des retombées de l’exploitation forestière tout en gérant de façon durable nos forêts. Actuellement, il donne accès aux populations riveraines à la ressource et à son exploitation selon leurs besoins. C’est tout le sens que l’on donne aux forêts communautaires mise en œuvre depuis novembre 2013.
Avant de revenir sur les problèmes liés à l’exploitation illégale des forêts, le membre du gouvernement a tenu à lever l’équivoque sur les produits forestiers non ligneux. « Nous n’avons pas interdit de cueillir le gnetum communément appelé NKOUMOU, les lianes et autres fruits sauvages. Nous voulons simplement donner de la valeur à ces produits et vous inviter à les exploiter durablement pour que les générations futures bénéficient des bienfaits de ces produits » a indiqué le Ministre Noël Nelson MESSONE.
Concernant l’exploitation illégale des forêts, Noël Nelson MESSONE a attiré l’attention des populations rurales qui se rendraient complices des exploitants forestiers véreux. « Nous voulons compter sur vous pour lutter contre cette exploitation illicite qui ne profite ni à l’Etat encore moins à vous même. La loi ne sera pas clémente à l’endroit des complices et auteurs de ce fléau. Les fruits tirés de l’exploitation légale de nos forêts doit servir au financement des projets porteurs de notre pays et à l’amélioration des vos conditions de vie ». Raison pour laquelle, l’administration des eaux et forets met tout en œuvre pour qu’elles bénéficient des fruits issus des forêts communautaires.
Enfin, la question du conflit Homme-Faune était en bonne place dans les échanges que le membre du gouvernement a eu avec les populations rurales des ces localités. En effet, la dévastation des cultures vivrières par les éléphants et leur présence dans les villages sont d’autant plus inquiétantes que préoccupantes. Selon ces populations, pour avoir intégralement protégé les éléphants, les autorités les privilégieraient au détriment des citoyens. Le Ministre Noël Nelson MESSONE a saisi cette occasion pour rassurer ses concitoyens : « Nous ne privilégions pas les éléphants. Il n’y a pas de comparaison entre l’Homme et ces espèces animales quant bien même nous sommes conscients qu’elles contribuent énormément à l’équilibre de l’écosystème naturel », a-t-il précisé. Il a également informé que deux solutions sont envisageables actuellement pour atténuer ce fléau : les battues administratives et l’expérimentation des cartouches pimentées qui ont d’ailleurs déjà fait leurs preuves en Afrique australe.
Fabrice WADA