Congrès Mondial de Parcs : Vers une gouvernance et une gestion modernes des aires protégées

Rome, le Mardi 27 juin 2014 : Les partenaires multiformes parmi lesquels la FAO, se mobilisent pour la tenue des assises du Congrès mondiale qui se tiendront à Sidney en Australie du 12 au 19 novembre 2014, sur le thème "Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration". Un forum organisé en droite ligne avec la 17ème conférence des Nations unies sur le climat de Durban en 2011 dont une des recommandations était relative à une meilleure gestion des parcs, la conservation des espaces naturels à l’échelle mondiale comme cela avait été décidé en 2004. La réunion préparatoire de Rome consacre l’intérêt d’aller vers la gouvernance des parcs pour l’épanouissement des populations.

Le congrès sur les parcs est une rencontre qui a lieu tous les dix(10) ans. C’est principalement pour cette raison qu’en présentant l’état des préparatifs de la rencontre d’Australie, le coordonateur Forêt et Climat de l’UICN, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, organisme qui aide à trouver des solutions pratiques aux problèmes de l’environnement et du développement, Chris BUSS a saisi l’occasion de la présence des professionnels de la gestion des espaces naturels pour dire l’intérêt bien compris d’impliquer les autres partenaires en tête desquels la FAO. Ils devaient également faire le bilan des progrès effectués depuis 2003 et se pencher sur les difficultés rencontrées.

L’enjeu de la protection et de la sauvegarde des aires protégées en Afrique se présente désormais en termes de bonne gouvernance, a-dit Chris BUSS de l’UICN. Les représentations des pays forestiers africains présents à Rome reconnaissent que le continent présente une situation de déclin toujours plus grande de la biodiversité ainsi due aux crises actuellement traversées par quelques espèces emblématiques comme le Rhinocéros en Afrique du Sud, ou encore l’Eléphant pour le cas du Gabon.  Outre la mauvaise efficacité de la gestion, une des causes de ce « déclin programmé » est la faible gouvernance de ces territoires protégés, qui impacte négativement sur les activités qui y sont conduites. Cette problématique va guider le programme des  réunions préparatoires jusqu’en novembre.

Selon Marti BAODA, Chercheur à l’Université autonome de Barcelone, 12% de la surface de la planète et 1% d’étendues des mers sont déclarés zones protégées.  Le Congrès poursuit Huit(8) objectifs dont celui de la conservation. Quels sont les nouveaux espaces à protéger ? Comment répondre à la conservation des parcs qui n’échappent pas à la menace  des changements climatiques ? Pour trouver des solutions pratiques à l’amélioration des conditions de vie des populations (prise en compte des techniques de production agricole, de la nutrition, du régime foncier, les savoirs traditionnels, de la participation des jeunes, etc.) des parcs, il faut instaurer le dialogue avec les partenaires intervenants dans la forêt. Il y a au moins une bonne raison de conserver les parcs nationaux, il s’agit de maintenir la diversité  biologique  génétique afin d’étudier son évolution pour le développement d’une agriculture qui s’adapte aux changements de l’environnement.

Le Congrès Mondial des Parcs(WPC2014) servira de plateforme pour la connaissance et l’innovation, et va encourager une nouvelle ère dans laquelle les aires protégées seront largement reconnues comme étant essentielles à la réalisation des objectifs sociaux et économiques.

Pour la FAO, il faut surtout concilier le développement avec la gestion des parcs nationaux dont la vocation doit être durable.  En 1992, à Rio la communauté mondiale avait engagé les pays parties à protéger les écosystèmes, et les espèces biologiques des espaces naturels. En novembre, le congrès doit passer à l’étape des nouveaux défis: la gouvernance et la sécurité alimentaire.

Tony ENGOUMA