Patrick MBOMA reçu par le Ministre de la Forêt

Libreville le 04 septembre 2014: Le lancement du projet d’un Week-End pour la Protection de l’Eléphant d’Afrique (WEEPEA)  aura lieu à Libreville l’année prochaine. C’est un des sujets de l’entretien entre le Ministre Noël Nelson MESSONE et Patrick MBOMA, l’initiateur. L’ambassadeur de bonne volonté de la CEEAC pour la lutte contre la criminalité faunique désigné en 2013 et le Ministre de la Forêt de l’Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles se sont rencontrés dans le cadre de la mission de prise de contact avec les autorités concernées par la question  qu’il a entamé au Gabon, et qu’il va  poursuivre au Congo et en RDC.

C’est avec Projet WEEPEA, contenu dans son plan d’action 2015 que Patrick MBOMA a ouvert son plaidoyer en faveur des populations des éléphants d’Afrique centrale menacés d’extinction au cours de l’audience que lui a accordé le Ministre MESSONE.

L’ancien footballeur camerounais, fait ambassadeur de bonne volonté par la CEEAC depuis mars 2013, a présenté aux différentes autorités gabonaises concernées par les questions de faune son plan d’action 2015 autour de deux principales activités: Manifester l’intérêt aux projet des personnalités mobilisatrices des masses  telles les stars du football , du cinéma et de la musique, tous les ambassadeurs de bonne volonté en matière de lutte anti braconnage (ex Yaya Touré, Di Daprio, Yao Xing…) pour qu’elles mettent en place une stratégie de lutte contre le braconnage et la réduction de la demande de l’ivoire dans leur domaine ; associer également les responsables des fédérations sportives continentales et internationales tous sports confondus pour solliciter leur adhésion pour la protection de l’éléphant d’Afrique; puis l’organisation du week-end  concert et sport pour fédérer les opinions en faveur de la survie des éléphants.

Le lancement du WEEPEA aura lieu au Gabon parce que s’y trouvent le plus grand nombre d’éléphants de toutes les forêts du bassin du Congo, a justifié Patrick MBOMA. Honoré TABUNA  expert en valorisation de la biodiversité et économie de l’environnement à la CEEAC qui accompagnait MBOMA  a eu cette formule « malgré son origine camerounaise il se sent gabonais, congolais, son humilité cache sa détermination celle d’un lion capable de défendre les éléphants »

Passion et nécessité.

La population des éléphants d’Afrique centrale est réellement menacée. Selon l’Agence nationale des Parcs nationaux (ANPN) on dénombre en dépit des massacres, entre 35 et 40 000 éléphants à ce jour dans les forêts du bassin du Congo, contre 70 000 à 80 000 il y a un peu plus de 10 ans. Parce qu’ils ne connaissent pas de frontière, les éléphants sont victimes des armes de guerre des braconniers, avides et véreux venant d’autres pays, en guerre.

 « Je me passionne pour les éléphants pour leur grande valeur biologique, pour leur valeur culturelle et sociale... De plus, l’éléphant d’Afrique compte pour beaucoup dans le développement du tourisme sur  cette partie du continent qui m’a vu naitre ». Il y a donc un enjeu économique que porte ce pachyderme d’Afrique, une impérieuse et nécessaire prise de conscience de tous pour sa survie, estime Patrick MBOMA.

La lutte anti braconnage, question sécuritaire, économique et sociale.

Pourquoi  la lutte contre la criminalité faunique est une priorité pour le Gabon?  Parce que le braconnage est devenu un problème de sécurité en général. En effet, il alimente le banditisme et l’insécurité. « Le  braconnage est une des causes qui obligent les éléphants à se rapprocher des espaces de vie et des  plantations dont ils dévastent les cultures.  Ainsi, lutter contre ce fléau c’est donner une partie de la solution au conflit homme/éléphant » a expliqué le Ministre MESSONE.

C’est pourquoi les plus hautes autorités du Gabon en tête desquelles le Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA ont fait de cette question une priorité nationale. Tout en encourageant les objectifs de la mission de Patrick MBOMA, M. MESSONE a dit toutes les dispositions du Ministère, à sa charge,  à accompagner les efforts de la CEEAC et d’autres organisations régionales à mobiliser d’autres personnalités sur les crimes contre la faune mais aussi sur d’autres problématiques auxquelles le Gabon est tout autant engagé, tels le changement climatique, la protection des forêts et des écosystèmes aquatiques...mais il est certain que la cause du braconnage de l’éléphant particulièrement est  plus urgente.

Le 26 septembre prochain à la tribune des Nations-Unies à New-York au cours d’une rencontre de haut niveau, le Gabon rappellera son engagement pour faire avancer la cause de la défense de l’éléphant d’Afrique centrale.

Rappelons qu’en février 2014 au cours de la Conférence de Londres sur le commerce illégal de la faune , le Gabon, le Botswana, le Tchad, la Chine, l'Ethiopie, l'Indonésie, la Tanzanie et le Vietnam, aux côtés des Etats-Unis et de la Russie, ont signé un accord qui aidera à éradiquer la demande des produits de la faune sauvage, renforcer l'application des lois nationales, et soutenir le développement de moyens de subsistance durables pour les communautés touchées par la criminalité de la faune.

Conformément à la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, le Gabon a introduit dans le code forestier révisé la notion de crime faunique.

Pour le Ministre Noël Nelson MESSONE, le Gabon est en phase avec le plan d’actions de lutte contre la criminalité faunique de la CEEAC conduit par l’ambassadeur de bonne volonté Patrick MBOMA. En effet, le Gabon est signataire avec le Botswana, le Tchad, la Tanzanie, et l'Ethiopie, d'une charte pour la Protection de l'Eléphant d’Afrique afin  d’obtenir de nouveaux fonds provenant de sources privées et publiques afin de préserver l'éléphant d'Afrique de la menace d’extinction.     

Communication MFEPRN