« Ma méthode est économiquement bénéfique pour les cultivateurs »

Au moment où la problématique du conflit Homme-Faune fait couler beaucoup d’encre et de salive, et où les pouvoirs publics cherchent des solutions idoines pour enrayer ce problème, Monsieur Josélite Malot ONDO, Ingénieur de conception en foresterie en service au Secrétariat Général du Ministère, vient de publier une étude qui serait capable  d’endiguer ce problème. Il propose une solution biotechnique susceptible de contribuer à lutte contre la pauvreté dans les campagnes des pays de l'Afrique équatoriale.

 

Décontracté et sûr de sa proposition, il a bien voulu répondre à quelques de nos questions :

 

Communication MFEPRN : Monsieur ONDO Josélite-Malot, quelle définition donnez-vous exactement  au concept Conflit Homme-Faune (CHF) ?

ONDO Josélite Malot: Grosso modo,  je dirai que les CHF relèvent de tout litige qui découle des dommages infligés aux intérêts des Hommes par certaines espèces animales -sauvages ou domestiques.

Com MFEPRN : Animaux domestiques aussi, vous dites ?

O J M: Oui, mais pas dans le cadre forestier. Cependant, dans les zones de savane et du sahel, par exemple, les propriétaires de bétail et les agriculteurs/cultivateurs rentrent souvent en conflit du fait des incursions des troupeaux dans les champs.

Com MFEPRN : Que préconisez-vous pour endiguer ce type de conflits ?

O J M: Pour ce type de contentieux, il y a plusieurs solutions notamment les battues administratives, les cartouches pimentées, etc. Mais, je suggère aux cultivateurs de protéger leurs cultures contre toute invasion des animaux indésirables.

Com MFEPRN : Quels sont les avantages de la méthode que vous proposez

O J M: Les avantages sont multiples, à savoir :

  • cette mesure préserve les agriculteurs des désagréments dus à la destruction de leurs intérêts mais elle épargne aussi les animaux de la colère des victimes ;
  • elle limite les frictions entre les cultivateurs et l’administration en charge des forêts.

Com MFEPRN : quelle est la portée économique de votre proposition ?

O J M : La méthode de protection de cultures proposée ici est économiquement bénéfique à plus d’un titre. Je m’explique :

  • si les cultures sont  préservées de toute dévastation avant récolte, les récoltes seront plus denses, donc de plus grande valeur économique;
  • la consommation du miel récolté des ruches peut permettre aux agriculteurs de limiter l’achat du sucre industriel réalisant ainsi des économies structurelles. Ce miel peut également être vendu et devenir une source de revenus supplémentaires ;
  •  le jatropha produit des graines oléagineuse – qui renferment de l’huile – dont le pressage fournit une huile qui peut être directement utilisée comme du carburant diésel, elle peut être vendue à des propriétaires de moteurs diesel. Elle peut être utilisée dans la lampe tempête à la place du pétrole industriel,… Ce qui permettrait aux paysans d’économiser l’argent réservé à cet effet. Les déchets issus de cette fabrication artisanale d’huile peuvent servir également à fabriquer du savon artisanal et plusieurs produits cosmétiques.