Le Ministre inaugure une usine de transformation plus poussée du bois à Mbomao

Mbomao, le vendredi 3 octobre 2014: Le lancement officiel des activités de Rain Forest Management(RFM), usine de transformation de bois spécialisée dans la fabrication des portes et fenêtres, à capitaux Malaisiens, installée sur près de 2 ha dans la province de l’Ogooué Ivindo était présidé par le Ministre de la Forêt de l’environnement et de la protection des  ressources naturelles, Noël Nelson MESSONE. L’usine de production industrielle de niveau 3 et sa capacité de produire 5200 portes et autant de cadres de fenêtres par mois peut couvrir une bonne partie de la demande locale selon les niveaux de consommation avant de se tourner vers le marché de la sous-région.

 

Le nom du village  Mbomao, dans le département de la Lopé,  à 7 km,  du carrefour LALARA pourrait être rattaché à l’histoire de la première unité de transformation plus poussée du bois au Gabon. Sur près de 2 ha, sur ce site sont construits des hangars correspondants aux différents étapes de transformation que doivent subir les portes et les cadres des fenêtres made in Gabon by RFM. Notamment une menuiserie ébénisterie de type fabrication industrielle pour le marché local

 

RFM a lancé officiellement ses activités de transformation plus poussée du bois. Pour prendre la mesure de l’intérêt de cette activité industrielle, les Ministres Délégués Louis Philippe Mvé Nkoghe et Raphael Ngazouzet ont accompagné le Ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la protection de ressources naturelles. Noel Nelson MESSONE  a rappelé le contexte favorable à la mise en œuvre des activités de transformation plus poussée de bois qui remonte à la mesure d’interdiction d’exporter le bois en grume prise par le Président Ali Bongo Ondimba, appliquée  en mai 2010. Pour  anticiper cette mesure, l’opérateur malaisien s’est installé dans le village depuis 2008.

 

Société à responsabilité limitée, à capitaux Malaisiens, RFM est une société  de droit gabonais. Elle emploie près de 800 personnes dont 480 gabonais sur l’ensemble de sa production forestière et industrielle. Son chiffre d’affaire s’élève à près de 5, 70 milliards de Francs CFA, ce qui lui permet d’envisager à moyen terme de couvrir le marché de la CEMAC.  Son atout  c’est le séchage systématique à 30 % de toutes ses œuvres transformées. Conserver un taux d’humidité  au bois, une méthode qui lui permet d’accroitre  sa résistance dans le temps. 

 

Pour accompagner les opérateurs de la filière tel RFM qui ont adhéré à la vision de la transformation locale, le gouvernement a pris des mesures attractives et incitatives en faveur des investisseurs de la filière. C’est ainsi qu’il a été mis en place une Stratégie Nationale d’Industrialisation, des mesures fiscalo-douanières attractives, une zone économique à régime privilégié (NKOK), la création d’un Fonds Forestier National qu’il faut encore capitaliser mais dont l’une des missions est de soutenir l’industrialisation de la filière par la mise en place d’un fonds de soutien.

 

Le Ministre MESSONE a montré l’intérêt d’opérer de façon verticalement intégrée dans la filière forêt bois au Gabon; c'est-à-dire disposer de concessions sous aménagement durable et d’un cycle  complet de la première à la troisième transformation.  A son rythme de pleine production RFM produit 200 portes par jour soit 5200 portes et cadres de fenêtres par mois. Elle ambitionne de couvrir le marché local. Enterprise citoyenne, RFM a construit les logements des enseignants de l’école rurale de Mbomao et doter en matériel de construction aux habitants qui en ont exprimé le besoin.

 

 Avec une capacité de production forestière avoisinant les 35 000 m3 de bois par an, RFM est à la recherche de superficie supplémentaires. Pour cause, sa capacité de bois transformé notamment scié est bien plus inférieure ; de l’ordre de 55 000 m3. Pour le Ministère de Forêt l’acquisition de superficie pour la production forestière suppose une évaluation régulière du domaine forestier. Certaines concessions forestières pouvant être rétrocédées au domaine public.  

 

Fournir des produits finis  pour la construction de bâtiment (portes, cadres de fenêtres, parquets etc.) à moindre coût, c’est le défi que s'engage à relever RFM. Pour sa part le Ministère s’engage à assurer la formation plus qualifiée des ouvriers qu’exige la transformation plus poussée du bois ; d’où l’ouverture d’un cycle de formation pour l’obtention d’un Master en sciences du bois à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts.

 

L’inauguration du segment transformation plus poussés de RFM  va relever en qualité et en quantité le nombre d’unités de transformation au nombre de 129 en 2013 contre 95 en 2010. En contribuant à relever la part de la filière bois dans la richesse nationale, RFM est désormais un maillon de la chaine d’industrialisation de la filière verticalement intégrée. 

 

Tony ENGOUMA