DE MEILLEURS ATOUTS POUR RELANCER LE PROCESSUS FLEGT AU GABON

Libreville, le 21 octobre 14. -      Deux projets sont à la base de la relance du processus FLEGT du Gabon à savoir, l’appui à la relance de ce processus et  la mise en œuvre du FLEGT à l’échelle des forets communautaires pour lesquels se sont engagés à financer, l’Union Européenne et la FAO. Ils permettront de renouer le dialogue avec les différents acteurs et ouvrir le cadre de la signature d’un Accord de partenariat Volontaire(APV) avec l’UE. L’atelier dont les travaux ont été lancé par le Ministre de la Forêt, M. MESSONE, organisée par l’agence d’Exécution des activités de la filière bois est  le point de départ des activités de cette relance du processus interrompu il y a 4 ans.

Un des résultats attendus des deux projets forestiers initiés  par l’administration de la Forêt, objet de la tenue de l’atelier sur la relance du processus FLEGT est de réactiver le CTC. En effet, ce Comité Technique de Concertation (société civile et Ongs, opérateurs de la filière bois et administration) est la plate forme participative qui garantie la gouvernance forestière. Le bon fonctionnement du CTC assure le dialogue multi-acteur indispensable à l’évolution du processus.

Face au problème devenu international de l’exploitation illégale des forêts, l’Union Européenne propose depuis 2003 un cadre bilatéral d’application des règles forestières pour les échanges et le commerce du bois. Pour le Ministre N. MESSONE, la relance du processus au Gabon vient s’ajouter à un ensemble de reformes du Ministère dans ce secteur, dont le but est de contribuer à lutter contre « le blanchiment du bois », c’est le cas du Plan Nationale de lutte contre l’Exploitation Illégale de la Forêt(PANEFI). Selon l’UE le commerce illégal du bois ferait subir des pertes aux pays producteurs de bois, allant jusqu’à 15 millions € ; soit près de 10 milliards de francs Cfa.

La gouvernance forestière à laquelle va contribuer le processus relancé, est au cœur de la gestion durable des forêts. C’est pourquoi a dit le chargé de la forêt de la FAO, les Nations Unies s’intéressent à l’élaboration et la mise en œuvre par le Gabon dont il est membre le cadre de la gouvernance forestière. M. Nguiguiri  a assuré de la poursuite par la FAO du projet sous régional sur le développement des outils de traçabilité du bois en transit dans les pays d’Afrique centrale. Le montant de cette assistance s’élève à 4,5 millions d’€ ; soit près de 3 milliards de f CFA.

Interrompu en 2010, le processus FLEGT a un nouvel atout pour sa bonne relance ; c’est le projet de la mise en œuvre du FLEGT au niveau des forêts communautaires. En effet, l’abattage illégal prive les communautés villageoises des étendues de forêt. Elles ne peuvent ainsi y développer des activités génératrices de revenu. En incluant ce projet dans la relance du processus  le Gabon donne aux bailleurs de fonds des garanties de faire participer toutes les composantes de la filière bois, une des conditions de la mise œuvre du processus. 

Tony ENGOUMA