10 recommandations pour promouvoir la certification au Gabon.
Libreville, le 27 novembre 14 : L’Atelier national sur la promotion de la certification au Gabon a produit une dizaine de recommandations. Chercheurs, organismes de coopération, bailleurs de fonds et opérateurs forestiers venus du Congo, du Cameroun et de la France ont eu deux jours de travaux et conviennent de la nécessité pour les administrations forestières et les organismes de certification d’accompagner les efforts notamment des petites et moyennes entreprises à produire du bois certifié pour réaliser la gestion durable des forêts dans le Bassin du Congo.
« A ce jour, le Gabon ne dispose que de 2 millions 900 milles hectares de forêts certifiés FSC.. » ; ce qui ne représente que 2% de l’étendue des forêts de production de bois d’œuvre, estimées à 14 millions 600 milles ha ». Ce niveau reste en deçà des aspirations de l’administration des forêts du Gabon, comme l’a fait savoir Basile MBOUMBA, Ministre Délégué chargé de l’Economie forestière, ouvrant les travaux en lieu et place du Ministre Noel Nelson MESSONE. Il a rappelé l’intérêt pour l’atelier de présenter aux participants les différents systèmes de certification pour promouvoir la généralisation de la certification au Gabon.
« …Produire du bois certifié coute cher » a conclu Raphaël Tchanga, chercheur au CIFOR au cours de sa communication sur l’impact socioéconomique de la certification. Ceci explique pourquoi les participants ont recommandé que l’administration des forêts et les organismes de certification accompagnent les petites et moyennes entreprises dans la réalisation des pré-audits.
Pour ce faire, il faut que certains organismes tels le PAFC, le système panafricain de certification forestière qui comprend les exploitants forestiers et les syndicats du secteur forêt. Rose Ondo, chercheur, Présidente de PAFC-Gabon estime que pour accroitre l’étendue de forêt certifiée, il faut que les Etats soutiennent financièrement certains organismes dont le PAFC.
La promotion de la certification permettra de sécuriser le bois gabonais et de garantir la conservation et la préservation des ressources naturelles, une meilleure gestion de la faune, la prise en compte du changement climatique et l’amélioration des conditions de vie des populations.
Pour le Directeur général Adjoint de la Forêt, Hermance Moure Nang, le Gabon a de bons atours pour promouvoir la certification. Il totalise les audits de gestion durable de 18 concessions forestières ; le Ministère de la forêt a formé des agents auditeurs ; le principe de l’aménagement des forêts s’étend à toutes les concessions ; les problématiques de traçabilité vont figurer dans la prochaine loi forestière.
Pour compléter le cadre de la promotion de la certification l’atelier a recommandé de soutenir les appuis du WWF concernant l’accompagnement des sociétés chinoises vers la certification. Cela fait suite à un premier atelier de formation sur les processus d’aménagement et de certification pour les entreprises chinoises au Gabon, tenu en juin 2014.
ETCCOM