L’AFRIQUE CENTRALE PARLERA D’UNE SEULE VOIX A PARIS

Libreville 27 aout 2015 : Les instances de la CEEAC dont le Conseil Extraordinaire des Ministres ont bouclé leurs assises par une déclaration dite de Libreville. Le texte présente le cadre d’une position commune de l’Afrique centrale en vue de la 21ème Conférence des Parties (COP21) sur le changement climatique qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Le président de la session extraordinaire du Conseil des Ministres de la CEEAC, Noel Nelson MESSONE a réaffirmé la volonté du président Ali Bongo Odimba de conclure un accord universel et juridiquement contraignant à Paris.

Les Ministres de la communauté des Etats de l’Afrique Centrale sur la position commune à la COP21 ouvrent la déclaration commune de Libreville par la nature juridique du texte attendu à Paris qu’ils veulent juste équitable et juridiquement contraignant mais surtout qui consacre le principe de la responsabilité commune mais différenciée. En effet, pour le Président du Conseil extraordinaire, malgré son faible niveau d’émission de gaz à effet de serre, l’Afrique centrale est d’autant plus interpellée qu’elle subi les effets du changement climatique.

Pour le Ministre Noel Nelson Messone, il était question que la déclaration reflète l’appréciation que les pays africains ont des enjeux de la COP21 entre autre celui de proposer un nouveau modèle de développement économique sobre en carbone, juste et équitable. A ce propos, la Déclaration commune soutient la position des Nations-Unies pour la création d’une banque technologiques et le transfert de technologies propres adaptés aux pays de la CEEAC.

A travers leur position commune, les Ministres de la Communauté s’engagent à accélérer la capitalisation du fonds de la CEEAC pour l’Economie verte en Afrique Centrale destiné à être logé à la BDEAC. Cet engagement passe aussi par la promotion des énergies renouvelables. Et pour lettre en œuvre le nouveau économique intégré, la CEEAC dispose de deux outils, la politique générale en matière d’environnement et un plan de convergence.    

L’adaptation au changement climatique est un des principaux aspects pour lequel les africains parleront d’une même voix à Paris. Selon le Ministre Messone, les couts de l’adaptation pour l’Afrique pourraient atteindre les 50 milliards de dollars US par an si rien n’est fait pour limiter le réchauffement de la terre à moins de 2°C.

Les autres domaines de la déclaration sur lesquels les pays de la CEEAC ont harmonisé leur position portent notamment sur les contributions prévues déterminées qu’ils ont promis soumettre dans les délais. Le Gabon ayant été le premier pays a avoir transmis sa contribution au secrétariat de la Convention sur le Climat. A propos d’atténuation, les 11 pays de l’espace CEAC se sont mutuellement encouragés à élaborer leur plan climat en cohérence avec la stratégie de développement.

La Déclaration de Libreville va se renforcer par les différents processus d’implication de la société civile, des communautés locales et des populations autochtones pour marquer la confiance dans la mise en œuvre des obligations en matière de lutte contre le changement climatique.

En permettant d’adopter une position commune à Libreville, le président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo Ondimba relève le pari de Paris de mettre les pays de la sous-région d’accord de faire face ensemble au fléau écologique que représente le changement climatique.