L'industrialisation de la filière, priorité des priorités

Libreville, le 21 septembre 2015. Une délégation du la Banque Mondiale conduite par Doina PETRESCU chargée des opérations du développement durable a fait un tour d’horizon du cadre des relations bilatérales de la coopération entre la Banque et le Ministère de la protection de l’Environnement, des ressources naturelles, de la forêt et de la mer désormais sous la conduite du Ministre Flore MISTOUL et du Ministre délégué Crépin GWODOCK. Industrialisation de la filière, gestion durable, renforcement des capacités, contribution de la fiscalité environnementale, sont autant d’activités et de projets soumis à l’attention d’un bailleur de fonds traditionnel du Ministère.   

En réunissant les responsables des 4 Directions Générales et ceux de l’Agence d’Exécution des activités de la filière bois dans le cadre d’une réunion de travail élargie, la Ministre Flore MISTOUL entend donner une orientation plus efficace aux financements destinés aux projets du Ministère.

L’exercice a consisté à faire ressortir les activités et les projets prioritaires qui nécessitent des ressources financières extérieures. Ainsi dans l’Exécution des acticités de la filière bois, l’Agence a besoin de mettre en place un bureau de mise niveau pour évaluer la compétitivité dans le secteur ; la Direction générales des forêts doit faire face aux enjeux de la traçabilité pour mieux lutter contre le l’exploitation illégale ; l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts veut accélérer le processus de la délocalisation de l’établissement à Makokou ; l’ANPN doit intensifier la lutte contre le braconnage à l’origine du conflit homme-éléphant ;  le Projet de la Direction générale de la faune pour  sécuriser les stock d’voire est évalué à 350 mille dollar US, la Direction Générale des Systèmes aquatiques réfléchit sur la mise en place d’un réseau de surveillance des milieux aquatiques… « Nous devons faire preuve d’inventivité pour mobiliser les ressources nécessaires aux financement de nos activités » a dit Madame MISTOUL aux Directeurs généraux.

Elle a pris acte que certaines directions générales ont établit des partenariats avec la Banque Mondiale ; c’est le cas de la Direction Générale de l’Environnement à travers le GEF(le Fonds de l’Environnement Mondial) ou à travers le mécanisme de l’Accord de Conversion de la Dette qui résulte de l’Accord signé en janvier 2008 entre le France et le Gabon et qui a convertit la dette du Gabon en financement de projets pour le développement durable des écosystèmes forestiers pour un montant de près de 40 milliards de francs Cfa. Une partie de ces fonds sont consacrés au renforcement des capacités et  à l’appui à l’industrialisation de la filière bois.

La Ministre a signifié aux responsables de la Banque la détermination des agents du Ministère à accroitre la contribution du secteur dans la richesse nationale. Pour ce faire, des financements additionnels extérieurs garantiraient l’aboutissement des actions prioritaires.  Le Ministère est sur le point de finaliser le processus de révision du code forestier qui prend désormais en  compte les objectifs du développement durable et qui répond aux engagements internationaux.

Olivier GODRON, le Directeur Adjoint de la Banque Mondiale a précisé dans le cadre de la revue annuelle, qu’il y a une orientation claire des plus hautes autorités du Gabon d’accorder la priorité à l’industrialisation de la filière. Certes la Banque accorde des prêts. Mais elle dispose d’autres mécanismes de financement tel le Fonds Carbone, l’initiative pour les forêts….