Près de 800 grumes transportées illégalement passent par le Komo

Libreville, le 15 janvier 2016 : Le Ministre Flore MISTOUL prend part à une mission de surveillance qui a permis d’interpeler deux remorqueurs transporteurs illégaux  de deux  radeaux de près de 800 grumes partant des environs D’ANDEME proche de Libreville à destination de la zone de la Nomba. Les deux radeaux comptaient  quelques 800 grumes pour une valeur qui avoisine les 45 millions de francs CFA. Le bois proviendra d'exploitation illégale et arraisonné au cours d’une patrouille de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux(ANPN). Pour Flore MISTOUL le bois  saisi doit être rétrocédé à l’Etat. 

Dans l’embarcation de patrouille, au large du KOMO, Guy-Philippe SOUGUET, le conservateur du Parc de Pongara a conduit une mission mixte ANPN et Conservation Justice qui a permis d’interpeller deux bateaux remorquant des radeaux de grumes. Une interpellation qui fait suite à l’instruction du Ministre chargée de la protection des ressources naturelles et de la forêt qu'accompagnait le Miunistre Délégué Crépin GWODOCK.  Flore MISTOUL avait chargé l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (organisme sous tutelle technique) de mener des missions de surveillance dans l’espace maritime du Komo. C’est ainsi qu’au cours de cette patrouille de routine, le mercredi 6 janvier dernier deux remorqueurs tirant l’un, un radeau de 570 rondins et l’autres 217 furent arraisonnés. Les radeaux étaient constitués essentiellement d’Ozigo et d’Okoumé.

Les conducteurs des remorques expliqueront que le bois une fois récupéré est mouillé à la rivière Assongo avant d’être placé en radeau et acheminé vers les scieries de Libreville. Pour Lee White, secrétaire exécutif de l’ANPN, c’est la première fois que les éléments de l’ANPN procèdent à une telle interpellation d’exploitants et de transporteurs de bois par voix fluviale. D’autant que ce sont des missions supplémentaires confiées à l’Agence. Les documents en possession des transporteurs ne retracent pas la provenance du bois. Le transport étant illégal, le bois sera ainsi saisi et rétrocédé à l’Etat, a confié la Ministre MISTOUL. Ces quelques 800 grumes représenteraient près de 2500 m3 pour une valeur comprise entre 40 et 45 millions de francs CFA.

Sur la base des informations fournis par l’ANPN, le Ministre Délégué Crépin GWODOCK a découvert l’existence d’unités de transformation de bois illégalement installées sur la façade maritime entre Lalala à droite et le domaine de la NOMBA. Elles sont ouvertes à la mer ce qui facilite l’approvisionnement en bois à partir du Komo. Là aussi, l’examen des documents vont révéler le caractère illégal à la fois des sources d’approvisionnement que l’exercice de l’activité de transformation de bois ; absence d’agrément professionnel délivré par le Ministère en charge des forêts.

Le Ministre GWODOCK a indiqué aux contrevenants la volonté du Ministère de formaliser toutes les activités de transformation de bois. Par ailleurs, il a rappelé le cadre de d’exercice tout a fait légal des missions de surveillance de l’ANPN. Depuis novembre 2015, le Ministère de la protection de l’Environnement, l’ANPN, l’AGEOS (Agence Gabonaise d’Etudes et Observation Spatiale) et l’Ong Conservation Justice sont liés par un protocole de mise en œuvre d’actions concertées de lutte contre l’exploitation forestière illégale. C’est une mutualisation des moyens que la Mme MISTOUL avait souhaité pour améliorer l’efficacité du dispositif de contrôle contre l’exploitation forestière illégale sur l’ensemble du territoire.

Mardi 7 décembre 2015, 206 kg d’ivoires correspondant à 21 éléphants abattus avaient été saisis par la police judiciaire grâce à la collaboration de l’Ong Conservation Justice. Les trafiquants auteurs de ce trafic d’ivoire à destination de l’Asie en passant par le Cameroun et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest avaient été appréhendés en flagrant délit de possession d’une huitaine de valises contenants les ivoires.