ALLOCUTION DU SECRETAIRE GENERAL, Athanase NTHANGA OYOUGOU A L'OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PROTECTION DE LA COUCHE D’OZONE, LE 16 SEPTEMBRE 2017

Mesdames, messieurs, Chers compatriotes,
Les substances qui appauvrissement la couche d'ozone ont été mises en évidence au début des années 70. Depuis lors,  deux traités internationaux négociés sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), signés entre 1985 et 1987 et ratifiés par la plupart des pays du monde ont vocation de protéger la couche d’ozone, il s’agit,  de la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal. Ils ont permis d'obtenir comme premiers résultats une réduction de plus de 80% de la production et de la consommation des substances appauvrissant la couche d'ozone.
Depuis le 16 septembre 1994, date de proclamation  de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, l'Assemblée générale de l'ONU invite les États à consacrer cette journée spéciale à les encourage à mener  des activités concrètes conformes aux objectifs du Protocole de Montréal et de ses amendements. La couche d'ozone, ce fragile écran de gaz qui protège la Terre des rayons dangereux du soleil, préservant ainsi la vie sur notre planète.
A ce titre, le Gabon à l’instar des pays qui ont ratifié la Convention de Vienne pour la Protection de la Couche d’Ozone, le Protocole de Montréal relatif aux Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone et les Amendements y relatifs, œuvre sans cesse à la protection de ladite couche.
Aussi, le résultat de ces efforts concertés est-il l’auto-reconstitution de la couche d’ozone qui pourrait survenir au milieu de ce siècle.
Cette année, la Journée Internationale de la protection de la couche d’ozone, célébrée le 16 septembre 2017, marquera le 30ème  anniversaire du Protocole de Montréal  relatif aux  Substances  Appauvrissant la couche d’Ozone (SAO). Et le thème, « Prendre soin de toute forme de vie sous le soleil », est tout indiqué pour interpeler tous les membres de la famille du Protocole de Montréal et le grand public en général à s’engager et à collaborer entre eux pour s’assurer que le calendrier et les objectifs du Protocole de Montréal sont atteints, afin que la vie continue sous le soleil, maintenant et à l’avenir.
Les Substances Appauvrissant la couche d’Ozone sont des composés organiques simples qui contiennent 1 à 4 atomes de carbone, des atomes de chlore ou de fluore, et souvent de l'hydrogène. Ce sont des produits chimiques qui sont utilisés dans le fonctionnement des équipements comme les réfrigérateurs, les congélateurs, les climatiseurs, les extincteurs ou des produits courants comme les champoings ou les mousses.
Assurément, les substances qui appauvrissent la Couche d’Ozone sont intégrés dans les objets de notre quotidien, d’où la  nécessité de protéger l’Ozone, ce mince filament gazeux situé dans la stratosphère, et qui nous protège des rayonnements solaires nocifs comme les ultras violets, et qui contribue également à protéger le climat mondial.
C’est ici le lieu de réaffirmer notre attachement à l’application pleine et entière du Protocole de Montréal, car la nécessité de préserver notre environnement cadre avec l’ambition du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA de faire de la gestion durable de l’environnement, un des leviers stratégiques d’un développement durable.
Je tiens également à féliciter tous ceux qui ont fait des exigences du Protocole de Montréal un exemple remarquable de coopération internationale au même titre que la Convention Cadre sur les Changements Climatiques.  Car les questions sur le climat sont devenues indissociables des questions sur la préservation et la protection de la couche d’ozone conformément aux exigences et aux recommandations des rapports scientifiques sur le climat.
L’abandon progressif et l’utilisation réglementée des Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone ont non seulement aidé à protéger la couche d’ozone pour les générations actuelles et futures, mais ont également contribué de manière non négligeable aux efforts déployés par la communauté internationale pour faire face aux changements climatiques.

Mesdames et Messieurs,
La Communauté Internationale s’est mobilisée et s’est engagée depuis l’apparition de la menace dans les années 80 à :
•    Restaurer la Couche d’ozone ;
•    Stopper la production des Substances destructrices de la Couche d’Ozone, et à accélérer la recherche d’alternatives.
L’entrée en vigueur des dispositions du Protocole de Montréal dans les pays développés a fait chuter, de façon considérable, l’utilisation des Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone dans les applications commerciales et industrielles.
L’élimination de ces substances et le remplacement de ces dernières par des alternatives soucieuses de l’environnement, constituent une réponse à la problématique de l’appauvrissement de la couche d’ozone.
Lorsque le Protocole de Montréal relatif a été signé, il y a près de 30 ans, personne n’imaginait  que l’élimination progressive des Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone se réalisera dans le court laps de temps prévu par l’accord. Aujourd’hui, la production et la consommation mondiales de ces substances ont été réduites de plus de 90%, et les progrès continuent. Les recherches scientifiques ont permis de trouver des alternatives viables qui sont aujourd’hui utilisées dans le monde entier. Je peux citer l’Ammoniaque, les Hydrocarbures, le Gaz Carbonique, l’Eau, et surtout l’utilisation des Meilleures Pratiques. J’entends par meilleures pratiques les technologies éprouvées permettant d’atteindre à une date donnée les émissions les plus faibles possibles d’hydrocarbures halogénés pour produire, utiliser, remplacer, récupérer et détruire les Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone, ou les produits qui en renferment.
Nous pouvons donc nous réjouir de ce succès. Cependant, nous ne sommes pas encore tout à fait au bout du chemin! Il nous faut encore déployer des efforts en matière de gestion, de contrôle et d’élimination de ces substances. Cela passe par d’autres moyens d’application de la règlementation sur les Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone et la reconversion vers des substances de remplacement.
Dans notre pays, le niveau de contrôle des Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone s’est considérablement amélioré. La vente et l’utilisation de ces substances sont aujourd’hui encadrées par un dispositif  réglementaire efficient.  Beaucoup reste à faire quant’ au contrôle de ces substances à nos frontières.
Un effort supplémentaire devra être fait pour fournir aux professionnels du froid des formations en rapport avec les alternatives aux Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone disponibles. Il est plus qu’urgent d’implanter des centres d’excellence dans la perspective, de récupérer et de recycler les vieux équipements conformément à la réglementation en vigueur.
J’exhorte les acteurs du froid, les entreprises importatrices de réfrigérants réglementés, et tous les autres partenaires œuvrant dans les domaines de la production du froid et de la réfrigération à se conformer aux exigences réglementaires en vigueur.
Mesdames et Messieurs,
Le Gabon honorera ses engagements vis-à-vis du Protocole de Montréal, grâce à la collaboration et à la disponibilité de nos partenaires.
L’on peut donc espérer que grâce aux efforts conjugués de toutes les parties, la couche d’Ozone retrouve son état initial, ce qui nous mettrait hors de danger des rayonnements solaires nocifs.
‘‘L’homme est la mesure de toute chose’’. Il est au centre de tous les maux, il reste le principal acteur pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux que nous observons tous les jours.
Je veux parler des changements climatiques, de la dégradation des terres, de la perte de la biodiversité, de l’érosion côtière, de l’irrégularité des pluies, des fortes chaleurs, etc.
Nous devons redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs fixés par le Protocole de Montréal sur la lutte contre les Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone, car des succès de cette lutte, dépendra le maintien de conditions favorables à la vie sur notre planète terre.

Je vous remercie