DISCOURS DU MINISTRE D'ETAT, MINISTRE DE LA FORET DE LA MER ET DE L'ENVIRONNEMENT A L'OCCASION DE LA REUNION DE PRISE DE CONTACT AVEC LE PERSONNEL, LE MERCREDI 18 OCTOBRE 2017

-       Monsieur le Secrétaire Général ;

-       Monsieur le l’Inspecteur Général des Services du Ministère ;

-       Mesdames, Messieurs, les Directeurs Généraux ;

-       Mesdames, Messieurs

-       Chers collaborateurs

A l’entame de mon propos, je vous invite à observer une minute de silence à la mémoire des agents qui nous ont quitté récemment.

C’est un plaisir pour moi de prendre la parole à l’occasion de cette première rencontre depuis que le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E. Ali BONGO ONDIMBA sur proposition de Mr Emmanuel ISSOZE NGONDET, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, m’a fait le grand honneur, de me confier le Ministère de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement.

Au regard de sa dénomination qui cumule Forêt, Mer et Environnement, notre département ministériel apparait au cœur de la stratégie de développement de notre pays. Il s’ouvre aux trois piliers du Plan Stratégique Gabon Emergent, à travers lequel, le Président de la République a obtenu la confiance de ses compatriotes. A savoir le Gabon vert, le Gabon industriel et le Gabon des services.

 Chers collaborateurs ;

 J’ai pris la dimension de la tâche qui m’attend et je m’engage à relever, avec vous, les nombreux défis auxquels notre département ministériel fait  face notamment :

 

  1. Dynamiser la transformation du bois et permettre au Gabon de devenir un acteur majeur dans la production de bois tropical transformé à l’horizon 2025 ;
  2. Lutter contre la pauvreté et le changement climatique ;
  3. Impliquer les populations locales dans la gestion durable des ressources.

Concernant la gestion des concessions forestières, nous pouvons nous réjouir aujourd’hui d’avoir intégrer l’ensemble des permis forestiers dans le processus d’aménagement. Mais ce travail doit être fait à travers le suivi et le contrôle de la mise en œuvre des documents d’aménagement sur le terrain.

S’agissant des industries du bois, l’objectif fixé par le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) est d’accroître de manière significative la contribution du secteur des pêches, des forêts et de l’environnement au Produit Intérieur Brut (PIB) et promouvoir le développement durable.

A ce titre, il est plus qu’urgent de :

-         Régulariser la situation administrative des acteurs de la filière Forêt-bois par la mise en œuvre des dispositions du décret n°278/PR/MEF du 4 février 2011 fixant les conditions de délivrance de l’agrément professionnel ;

-         Evaluer la chaine de valorisation de la ressource depuis l’exploitation forestière jusqu’à la commercialisation ;

-         mettre à disposition un cadre législatif et réglementaire révisé

En matière de gestion de la faune sauvage et des aires protégées, le Ministère réaffirme son engagement en faveur de la lutte plus accrue contre la criminalité faunique alimentée par des réseaux organisés d’envergure internationale. Le Gabon applique le principe de la tolérance zéro face au trafic illégal d’ivoire et d’espèces fauniques.

A cet effet, il s’agit pour nous de poursuivre la mise en œuvre deux grands projets qui visent d’une part à réduire considérablement le braconnage de l’éléphant sur le territoire gabonais, en apportant un appui financier aux institutions nationales chargées de faire face à cette problématique, et d’autre part, tester les mesures d’atténuation de ce phénomène.

Nous mettrons un accent particulier sur la valorisation et la protection des aires protégées (parcs nationaux) afin qu’elles participent aux enjeux, économique et écologique qui sous-tendent leur création, afin de concilier développement et conservation dans l’optique d’un développement durable.

Pour ce qui est de la gestion durable des écosystèmes aquatiques, elle requière notre attention puisqu’elle est fondée sur les principes de prévention, de conservation et de réparation des milieux aquatiques face aux activités anthropiques qui sont exercées directement ou indirectement.

Sur un un tout autre plan, je vous invite à respecter scrupuleusement les mesures de suspension que j’ai prises dans le but de rationnaliser les activités prioritaires du Ministère :

  • Les autorisations spéciales d’exportation de kévazingo ;
  • La signature des documents en lien avec CITES ;
  • La vente des bois abandonnées ;
  • L’attribution des conventions des forêts communautaires ;
  • Les autorisations de vidanges ;

 Chers collaborateurs,

 Notre pays dispose d’importants atouts grâce à un espace maritime aussi important que l’espace continental dont la contribution à la richesse nationale doit être relevé. Pour ce faire, il nous faut mettre en œuvre le code de pêche et de l’aquaculture en République Gabonaise. A cet effet, je demande de me soumettre dans les brefs délais les projets des textes d’application pour les faire aboutir.

 Il nous faut également organiser plus efficacement les points de débarquements des produits halieutiques. Cette action va permettre à l’Administration des Pêches de collecter des données statistiques de pêche, de suivre et de contrôler les activités des pêcheurs artisanaux, de s’assurer de la qualité sanitaire des produits de la pêche.

 Et puis, il nous revient de veiller au renforcement des capacités du point de vue du personnel du centre de surveillance des pêches. Je demande donc d’augmenter l’effectif de ce centre afin dele rendre plus opérationnel.

Les questions environnementales polarisent de plus en plus l’attention, aussi bien au niveau nationale qu’international. Cheval de batail diplomatique du Président de la République, nous nous efforcerons à donner le meilleur de nous-mêmes, pour maintenir notre leadership continental ainsi que notre posture au plus haut niveau.

Pour y parvenir, notre démarche devra intégrer l’exigence du respect de nos engagements pour l’environnement mondial et la demande locale dans le cadre de l’accompagnement des opérateurs économiques, pour ce qui est de la mise en valeur de nos ressources naturelles et de l’amélioration quotidienne de notre cadre de vie.

A cet effet, il convient de se donner les moyens d’une action efficiente, dans le cadre de nos mandats internationaux, et de continuer à œuvrer localement pour l’application des supports législatifs et réglementaires en vigueur.

Monsieur le Secrétaire Général du Ministère, j’ai été très attentif à votre prise de parole et les questions que vous avez soulevées sont toutes légitimes. L’exemple de la situation des organismes sous tutelle me préoccupe et au regard de la tendance baissière et irrégulière des subventions budgétaire et à la décision de mettre systématiquement en détachement sans solde les agents affectés. Nous devons trouver des mécanismes de financement innovant pour régler ce type de questions.

Globalement Nous devons changer de paradigme et de mode opératoire dans notre façon de travailler.

-       Travailler en vases communiquant en évitant les cloisonnements des directions générales ;

-       Améliorer le cadre de travail ;

-       d’identification de nos agents dans des délais raisonnables.

-       Reployer les agents sur toute l’entendue du territoire ;

Monsieur le Secrétaire Général, Mes chers collaborateurs,

Je vous annonce que je serai intransigeant sur les affaires de corruption. Vous devez le savoir, le comprendre, tout abus de biens publics, toute forfaiture ou concussion, (…), avérés, entraineront immédiatement (…) l’engagement des mesures disciplinaires et des procédures judiciaires selon les cas. Par ailleurs, il est inutile de promette à des tiers que je signerai un document en échange de faveurs quelles qu’elles soient.

 Je sais que les moyens vous font également défaut et que la situation économique de notre pays ne permet pas de résoudre tous les problèmes à court terme. Mais je m’engage dans la mesure de mes possibilités à apporter quelques solutions. C’est dans cette optique que notre ministère a récemment inauguré la brigade de contrôle des produits forestiers de Ntoum et que je compte dans un futur très proche grâce à un partenariat public privé, lancer les travaux de construction d’une seconde brigade à Lalara.

 Nous devons accentuer ces actions par la formation du personnel, ainsi que la réhabilitation, la construction et l’équipement des services déconcentrés. A ce sujet, je vous demande Monsieur le Secrétaire Général de démarrer dans les meilleurs délais, le renforcement des capacités du ministère avec l’appui des projets concernés, tel que prévu dans leurs missions. La conjugaison de tous ces efforts devrait permettre, à moyen terme, de rendre notre administration plus efficace et plus professionnelle.

J’en viens maintenant à parler du retour des primes. La question est en bonne voie. J’ai saisi les plus Hautes Autorités à ce sujet. Lettre à l’appui, l’évolution de ces démarches prometteuses a été porté à la connaissance des syndicats.

Pour terminer mon propos, je voudrais à nouveau m’engager, à poursuivre le dialogue social constructif et inclusif avec les partenaires sociaux pour qu’ils accompagnent tous les changements que nous voulons et que ces changements soient le résultat de notre action collective de notre volonté partagée à servir notre Ministère.

Je vous remercie