Le Ministre visite les usines forestières

Afin de s'assurer de l'application des directives  instruites lors de sa première visite de terrain (avril-mai 2012), le Ministre Gabriel TCHANGO  et ses collaborateurs ont visité du 22 au 25 janvier 2014 les entreprises de la filière forêt-bois à travers le pays. Les provinces de l'Estuaire, du Woleu-Ntem et partiellement du Moyen Ogooué ont constitué la trame de la première phase de cette tournée nationale d'inspection des usines.

De Super Bois du Gabon (SBG) à Tropical Timber Industry Board (TTIB) en passant par PENG XIN, Industrie Forestière d'Export Gabonaise (IFEG), Bois Scierie Ogooué (BSO), Bois et Scierie du Gabon (BSG), Rougier Gabon, KIRG, SOLIGA, BORDAMUR GABON, Hua Peng Bois, HSIBG, le Membre du Gouvernement et son staff technique sont venus non seulement s'enquérir de l'application du code forestier, de la mise en oeuvre des nouvelles reformes (transformation plus poussée du bois et plan d'aménagement forestier) mais aussi voir les conditions de vie et de travail des employés de ces entreprises.

  



Partout où la délégation ministérielle est passée, force est de constater que les opérateurs économiques font dans le gaspillage de la ressource. En effet, elle a constaté que plusieurs centaines de milliers de mètres cubes de diverses essences étaient abandonnées dans les parcs à bois sans être transformées. Devant cette situation et des demandes de permis d'exploitation forestière émises par ces entreprises, le numéro 1 des Eaux et Forêts  a fustigé sans ombrage le gaspillage de la forêt gabonaise et à invité chaque opérateur économique à exploiter la forêt de façon rationnelle et efficiente. « Je dis non au gaspillage de la forêt gabonaise. Ne prélevez pas le bois pour prélever. Coupez le bois en fonction de votre capacité de transformation et du marché ! », a-t-il conseillé. En conséquence, le Ministre a décidé d'appliquer stricto sensu les dispositions de l'article n°134 portant du Code forestier en République gabonaise qui dispose qu' : « il est interdit aux exploitants d'abandonner sur les lieux d'abattage, sur les parcs de chargement ou en bordure des voies de vidange, des grumes de valeur marchande. Sont réputées abandonnées sur les permis, les grumes non évacuées six mois après l'abattage ... Nonobstant les sanctions applicables dans ce cas, les bois abandonnés deviennent la propriété de l'Etat en vue de leur mise en valeur. Les Chefs de  cantonnement, chacun en ce qui le concerne, (sous la supervision des  Directions Provinciales) ont été instruits par Monsieur le Ministre de recenser le bois abandonné en vue de procéder à sa vente aux enchères dans les tous prochains jours. 


Par ailleurs, cette mission de contrôle a permis de révéler l'exploitation illicite par certaines entreprises qui prélèvent le bois sans permis. Ces derniers ont écopé des amendes conformément à la loi en vigueur. En ce qui concerne la sécurité en milieu professionnel, le Ministre a demandé que les employés soient dotés des combinaisons, gants, casques et chaussures adaptées.


Lors de ces visites, les efforts (en matière de transformation plus poussée du bois, de plan d'aménagement, de logement des employés,...) effectués par certaines sociétés telles que Rougier Gabon, BSO et TTIB ont été salués.  Par contre, d'autres entreprises comme PENG XIN, SBG, KIBG, SOLIGA (devenu GIP) continuent à trainer le pas et à bafouer le Code forestier et dans une moindre mesure, le droit du travail.  « Si vous ne vous améliorez pas, nous allons procéder au retrait de vos permis et à la fermeture de vos entreprises. Appliquez le code forestier dans son intégralité » a conclu le Ministre des Eaux et Forêts.


Fabrice WADA