Impfondo, capitale des peuples autochtones d'Afrique Centrale

Située à 800 km de Brazzaville, Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala (nord du Congo) est pour la 3ème fois la capitale des peuples autochtones d'Afrique centrale. Organisé sur l'égide de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), de la Commission des Forêts de l'Afrique Centrale en collaboration avec le gouvernement du Congo (COMIFAC), les assises de la 3ème édition du Forum International sur les Peuples Autochtones d'Afrique Centrale (FIPAC) y ont été ouvertes le 04 mars 2014 par Henri DJOMBO, Ministre congolais de l'Economie Forestière et du Développement Durable en présence de Son Excellence Ahmad ALLAM-MI, Secrétaire Général de la CEEA, des ONG nationales et internationales, des partenaires au développement et des peuples autochtone venus des 10 pays de la sous-région. Le Gabon, pays membre des organisations susmentionnées était représenté par les experts du Ministère de la Forêts, de l'Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles, les ONG et les surtout les peuples premiers.

Lors de l'ouverture, de g à dr, Mme Liberate, Coord Adj. REPALEAC, Amb. Ahmad Allam-mi, M.Henri Djombo, M. Tadoum et le Préfet de la Likouala.
IMPFONDO, LE 04 MARS 2014.- Au nom des peuples autochtones d'Afrique centrale, Madame LIBERATE, Coordinatrice Adjointe Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durables des Ecosystèmes Forestiers d'Afrique Centrale (REPALEAC) a, de prime abord, tenu à remercier les Présidents Idris DEBY ITNO et Denis SASSOU NGUESSO pour leur implication et engagement personnel dans la cause des peuples premiers. Non sans fustiger la discrimination dont elles ont fait l'objet dans le passé et la non reconnaissance de leurs droits.
En effet, après 12 ans d'âpres discussions dues à la réticence de certains États de reconnaître à peuples leurs droits fondamentaux et surtout territoriaux, l'Assemblée générale de l'ONU adopte la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones le septembre 2007. Les peuples autochtones ou premiers ont le droit à l'autodétermination interne et qu'en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut socio-politique et recherchent librement leur développement économique, social et culturel. Elle dispose que les peuples autochtones ne peuvent être expulsés de leur terre. Qu'ils ont droit aux ressources naturelles qui y sont situées.

Les Etats membres de la CEEAC ont compris la mesure de ces directives et, dans le cadre de l'organisation de la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale ont jugé bon d'associer les populations autochtones et locales dans cette gestion. Ils ont consacré, sous l'initiative du gouvernement congolais, la création du FIPAC en 2003 dont les deux premières éditions se sont tenues en 2007 et 2011. Outil de promotion des savoir-faire traditionnels desdits peuples au service de la valorisation des ressources naturelles biologiques et non biologique, le FIPAC devient au fil du temps un rendez-vous international aux enjeux touristiques, économiques et environnementaux importants.

La 3ème édition du FIPAC dont le thème est « Populations Autochtones, savoir-faire Traditionnels et Economie Verte » a pour objectifs de faire le point sur l'état d'avancement de la mise en oeuvre des résolutions du FIPAC2, d'adopter les textes sur l'institutionnalisation du FIPAC, de valider le système de l'Economie des Savoir-faire Traditionnels et de procéder au transfert de la gestion de l'organisation du FIPAC du gouvernement congolais au Secrétariat Général de la CEEAC.

Fabrice WADA