Les services écologiques du Gabon au profit des communautés
Rome, le Mardi 24 juin 2014 : Le point de la coopération entre le Gabon et la FAO au centre de l’entretien que le Directeur Général du Fonds des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation a accordé au Ministre de la Foret, de l’Environnement et de la Protection de la Nature. Jose Graziano Da Silva et Nelson MESSONE ont évoqué les perspectives d’accroissement de la coopération entre le Gabon et l’organisme des Nations Unies. Occasion pour M. MESSONE de réaffirmer l’orientation de la politique forestière du Gabon au service de la communauté mondiale.
L’entretien s’est ouvert sur le sujet le plus récent dans l’actualité de la coopération entre le Gabon et la FAO, le conflit Homme/ Faune. Ce phénomène qui souvent oppose les éléphants en particulier et les hommes au Gabon se traduit par la dévastation des champs de cultures. Un problème de plus en plus aigu et d’une fréquence qui inquiète puisque les risques de mort d’homme sont grands. En promettant l’appui multifporme de la FAO, le Directeur Général de la FAO, Jose Graziano Da Silva, a rassuré son hôte que le phénomène est mieux compris. Ce conflit survient lorsque les besoins vitaux des animaux interfèrent avec ceux des populations.
Le Ministre MESSONE a informé sur les quelques mesures qui participent de la lutte globale de l’atténuation du phénomène au Gabon, notamment sur l’utilisation des boulettes de piments. Les premiers essais de ces projectiles ont révélé leur efficacité notamment sur les éléphants en Nairobi. Le Ministère de la Protection des ressources naturelles envisage ainsi de généraliser leur utilisation grâce au concours de l’Agence National des Parcs Nationaux (ANPN). José Graziano Da Silva était attentif à la demande du Ministre des besoins de formation des populations sur ces répulsifs.
Messieurs Da Silva et MESSONE ont poursuivi la discussion autour de la situation des Forêts du Monde, objet d’une publication annuelle de la FAO. « Mieux tirer parti des avantages socioéconomiques des forêts » c’est le thème de l’Edition 2014. Pour la FAO, il est temps que les experts en foresterie accordent la priorité non plus aux arbres mais aux êtres humains lorsqu’ils collectent les données et définissent les grandes orientations. Cela permettra de mettre en évidence la contribution socioéconomique des forêts. Le Gabon, a dit le Ministre MESSONE matérialise ses avantages socioéconomiques de la forêt grâce à son programme de forêt communautaire qui consiste à ce que les populations accèdent directement à la ressource par le biais des forêts communautaires. Ce sont des attributions de zone de forêt afin que les populations y mènent des activités génératrices de revenus (exploitations forestières, agriculture, élevage, sylviculture,…), des permis de gré à gré ( 50 pieds d’arbres sont attribués à une personne pour l’année ) ou encore des autorisations spéciales de coupe. Les deux hommes se sont réjouis de ce que la politique forestière du Gabon appuyée techniquement par la FAO envisage de façon plus intégrée la gestion durable et produise ses effets de lutte contre la pauvreté et la précarité.
Le Ministre MESONE a dit toute sa disponibilité pour participer à la 2ème conférence internationale sur la nutrition qui se tiendra du 19 au 21 novembre au siège de la FAO à Rome. Car on peut tirer de la forêt beaucoup d’éléments qui peuvent améliorer le statut nutritionnel des populations.
Tony ENGOUMA